Samir Dilou : Une falsification dans les données relatives à l’affaire d’envoi des jeunes vers les zones de conflit

Samir Dilou, membre du collectif de défense du vice-président du mouvement Ennahdha, ancien chef du gouvernement Al Larayadh a déclaré mercredi que le collectif a découvert une falsification dans les données relatives à l’affaire d’envoi des jeunes vers les zones de conflit.

S’exprimant en conférence de presse à Tunis, il a précisé que le collectif détient des informations qui prouvent que l’accusation adressée à son client est malintentionnée.

Le mandat de dépôt a été émis à l’encontre de Larayaadh sur la base d’une impression politique plutôt que sur des preuves concrètes, a-t-il commenté. Dilou a rappelé que, récemment, le collectif de défense s’est basé sur le recours en justice qu’il avait intenté pour falsification, afin de présenter une demande de libération auprès de la chambre d’accusation.

La falsification consiste en des données erronées contenues dans un procès officiel (le rapport oral), a-t-il précisé.

Samir Dilou (ancien membre d’Ennahdha) a évoqué la présence de contradiction entre les versions de la police et celle de la direction des frontières et des étrangers, ce qui confirme la falsification, estime-t-il.

Selon lui, la police a adressé une correspondance à la direction des frontières et reçu une réponse qu’elle l’a cachée aux avocats et à Ali Larayaadh, ce qui a induit en erreur le juge d’instruction qui doit ouvrir une enquête sur cette confusion.

De son côté, l’ancien bâtonnier des avocats Abderrazak Kilani a souligné que la Justice poursuit d’anciens responsables de l’Etat en les accusant de n’avoir pas pris suffisamment de précautions pour prévenir le terrorisme. Maintenue sous le joug de l’exécutif, la justice devient un outil de règlement de comptes politiques, a-t-il ajouté.

Le 19 décembre dernier, le premier juge d’instruction du bureau n°12 au pole judiciaire de lutte contre le terrorisme a émis un mandat de dépôt contre ALI Larayaadh.